ADN – Une partition céleste

CREATION 2025

Plongée dans les coulisses de la création musicale d’un spectacle suspendu

Dans ADN – Odyssée Verticale, la musique ne se contente pas d’accompagner le mouvement : elle l’inspire, le structure et l’enveloppe. Véritable opéra électro-hip-hop suspendu, la bande-son du spectacle est à l’image de sa structure : monumentale, hybride et immersive. Imaginée et façonnée à quatre mains par Vanessa Hidden, chanteuse, compositrice et percussionniste, et Yvan Talbot, compositeur, arrangeur et directeur musical, la musique d’ADN fusionne opéra, musique électronique, percussions live, polyphonies et traditions vocales du monde. Une alchimie musicale rare, née d’un mariage improbable entre deux esthétiques diamétralement opposée.

Rien ne prédestinait Vanessa Hidden, chanteuse lyrique et percussionniste, et Yvan Talbot, compositeur et directeur musical, à créer ensemble. Leurs mondes artistiques sont très différents, voire opposés. Et pourtant, dès les premières séances de travail, le dialogue s’installe. D’un côté, une énergie scénique ancrée dans le corps, dans la voix, dans la pulsation percussive. De l’autre, une écriture musicale réfléchie, numérique, immersive.

Chacun laisse entrer l’univers de l’autre. « On a travaillé comme dans un ping-pong créatif, en nous envoyant des pistes, des idées, des intentions », racontent-ils. Certains morceaux naissent d’un rythme, d’autres d’un mot ou d’un souffle. L’un entame, l’autre rebondit. Une écriture à quatre mains, sans hiérarchie ni partition figée.

Composer pour une structure suspendue à 40 mètres

Composer pour ADN, ce n’est pas seulement un défi artistique : c’est aussi un défi technique hors norme. Le spectacle se joue sur une structure suspendue à 40 mètres, habitée par des acrobates et des musiciens. Les distances entre les interprètes, la hauteur, les retards sonores, les effets de spatialisation… tout cela impose une écriture pensée en trois dimensions.

La musique est diffusée à la fois en live et depuis une bande-son préenregistrée, synchronisée depuis la régie avec une précision chirurgicale. Certaines séquences sont jouées directement sur la structure, d’autres proviennent du sol. Tout doit être testé, réglé, réajusté. Rien n’est laissé au hasard, et pourtant, chaque performance conserve une part d’imprévu, une respiration, une marge d’interprétation.

ADN, une musique qui se vit

Au-delà de la technique, la musique d’ADN est conçue pour être ressentie : basses profondes qui résonnent dans le ventre, timbres aigus qui s’élèvent en volée, rythmes qui invitent à la danse et à l’émotion. Même si la composition a été écrite avec une extrême précision, elle laisse néanmoins une marge pour l’improvisation lors des performances live. 

Ce subtil équilibre entre rigueur et liberté permet aux musiciens de donner vie à une partition qui reste, malgré tout, ouverte et dynamique. Ainsi, la musique d’ADN se dévoile comme un véritable voyage sensoriel, où chaque vibration contribue à l’expérience globale.

Une partition de voix hors normes

L’un des aspects les plus marquants de la bande-son d’ADN est sans conteste la richesse des voix qui la composent. Loin de se cantonner à un seul style, le spectacle mobilise une polyphonie de registres : chant lyrique, rap, et même des éléments de traditions vocales venues des quatre coins du monde. Cette diversité permet de raconter une histoire riche en émotions, où la voix humaine devient le vecteur d’un message universel.

Les chanteuses sélectionnées pour le projet sont capables de passer d’un registre à l’autre avec une aisance déconcertante. En quelques secondes, une interprétation peut basculer de la douceur d’un murmure à la puissance d’une envolée lyrique, traduisant ainsi la complexité des émotions véhiculées par le spectacle. En outre, l’utilisation de plusieurs langues renforce l’aspect multiculturel et global du projet (français, anglais, allemand, japonais, etc.), faisant de la musique d’ADN une véritable ode à l’humanité et à sa diversité en résonance avec le mythe de la tour de Babel.

Cette partition vocale est conçue comme un parcours collectif, symbolisant la montée, la tempête puis la réconciliation. C’est une écriture musicale qui, par sa densité et sa variété, invite le public à une immersion totale dans une histoire de transformation et d’espoir.

Inspirations et intentions

La composition d’ADN puise ses inspirations dans des univers aussi variés que contrastés. D’un côté, il y a l’intensité dramatique et majestueuse de l’opéra, et de l’autre, la puissance brute de la musique électronique et des rythmiques tribales. Ces influences se combinent pour créer un paysage sonore unique, capable de faire voyager l’auditeur à travers différentes dimensions émotionnelles.

Pour Yvan Talbot, la composition repose sur l’instinct et l’expérimentation. « Je fonctionne à l’instant, je capte une émotion, un son, et je le dépose dans mes sampleurs. » Ce processus, combiné aux échanges constants avec Vanessa, a permis de forger une œuvre qui casse les codes établis. L’objectif était clair : offrir une musique qui parle de l’élévation, du collectif et de la puissance de l’humanité, le tout dans un langage universel et intemporel.

Une œuvre à deux voix, pour une humanité plurielle

ADN représente bien plus qu’un simple accompagnement musical ; c’est la signature sonore d’un spectacle qui repousse les limites du possible. L’union entre Vanessa Hidden et Yvan Talbot a donné naissance à une partition audacieuse, où se mêlent innovation, émotion et diversité. Leur collaboration incarne l’idée même d’un univers musical pluriel, capable de refléter la richesse et la complexité de l’humanité.

À travers cette œuvre, la musique d’ADN invite à écouter autrement, à ressentir profondément et à embrasser la beauté des contrastes. Elle est le reflet d’un monde en mouvement, d’une humanité en quête d’espoir et de renouveau. Ici, la musique se fait tactile, elle est ressentie dans le ventre, elle soulève l’âme et réunit les spectateurs dans une grande communion.

Alors, prêts à embarquer pour ce voyage sonore unique ?

Grâce à cette ingénierie bien rodée, ADN n’est pas seulement une prouesse technique, mais aussi un spectacle immersif prêt à s’installer aux quatre coins du monde.

Alors, prêt.e pour le vertige ?

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